je t'envoie de l'amour
c'est tout ce qu'il me reste
à moins que ce ne soit que de la haine
rien d'exceptionnel
mardi 22 décembre 2009
La bouche sur l'air a trouvé son éditeur
Bonjour,
Vous trouverez ma nouvelle, La bouche sur l'air, à la page 5 du semestriel des éditions du Zaporogue.
A télécharger gratuitement ou à commander en ligne.
Très bonne Fêtes,
Dialag
Vous trouverez ma nouvelle, La bouche sur l'air, à la page 5 du semestriel des éditions du Zaporogue.
A télécharger gratuitement ou à commander en ligne.
Très bonne Fêtes,
Dialag
vendredi 13 novembre 2009
dimanche 8 novembre 2009
vendredi 6 novembre 2009
vendredi 23 octobre 2009
97
L'automne se précise
et ne veut pas se décider
Les oiseaux non plus
celui-la chante
Et me rappelle
Le printemps
Qui en un cri
Me sort du froid
Comme moi
La ville attend
et ne veut pas se décider
Les oiseaux non plus
celui-la chante
Et me rappelle
Le printemps
Qui en un cri
Me sort du froid
Comme moi
La ville attend
Pour L
lundi 19 octobre 2009
Textille 5
Un premier regard - je suis aimée
Un deuxième regard - vérification
Un soupir - est-ce que j'aime?
tours de l'amour, qui se fait lier?
Première pensée en miroir - je suis regardée en train d'aimer
Deuxième pensée - je suis dans le labyrinthe de l'amour, de l'amour obligatoire
la tête se détourne
Je n'aime que moi-même
Tours de l'amour, qui aime se faire lier?
Un deuxième regard - vérification
Un soupir - est-ce que j'aime?
tours de l'amour, qui se fait lier?
Première pensée en miroir - je suis regardée en train d'aimer
Deuxième pensée - je suis dans le labyrinthe de l'amour, de l'amour obligatoire
la tête se détourne
Je n'aime que moi-même
Tours de l'amour, qui aime se faire lier?
mercredi 14 octobre 2009
lundi 12 octobre 2009
samedi 10 octobre 2009
mercredi 7 octobre 2009
lundi 28 septembre 2009
Maudits asphaltes
Le pied se cale sur 100. Cette fois-ci, ici, plus aucune raison de freiner. C'est le nouveau joyau de la montagne.
A droite, et à gauche aussi tant qu'à faire, la pierre scalpée de sa forêt. Mutilée, aussi. Par des objets contondants avides, qui sont partis comme des fous dans un axe irrésolu. Stop, tout va s'effondrer - dommage, tout défoncer, c'était bon. Mais bon.
A 100 toujours, dans le début du virage. Mais voiture de police. Mais homme agitant les bras, le vent m'apporte Accident.
D'abord, le corps, déjà sur le brancard. Ensuite, la roue avant et le guidon. Le reste de la moto suit. N'importe quoi marqué sur l'asphalte.
Tondu. Ils ont tondu la montagne le long de la route privée aboutissant à un complexe immobilier. Cette haine du vert me fait perdre la tête, chaque jour un peu plus.
Route parallèle dans le village, pour les marcheurs. Dans mes phares, une femme. Elle marche vite. Dans son poing, une batte de baseball.
Pour les besoins d'un immeuble, cinq eucalyptus centenaires sont défigurés par une pelleteuse.
Maudits asphaltes.
A droite, et à gauche aussi tant qu'à faire, la pierre scalpée de sa forêt. Mutilée, aussi. Par des objets contondants avides, qui sont partis comme des fous dans un axe irrésolu. Stop, tout va s'effondrer - dommage, tout défoncer, c'était bon. Mais bon.
A 100 toujours, dans le début du virage. Mais voiture de police. Mais homme agitant les bras, le vent m'apporte Accident.
D'abord, le corps, déjà sur le brancard. Ensuite, la roue avant et le guidon. Le reste de la moto suit. N'importe quoi marqué sur l'asphalte.
Tondu. Ils ont tondu la montagne le long de la route privée aboutissant à un complexe immobilier. Cette haine du vert me fait perdre la tête, chaque jour un peu plus.
Route parallèle dans le village, pour les marcheurs. Dans mes phares, une femme. Elle marche vite. Dans son poing, une batte de baseball.
Pour les besoins d'un immeuble, cinq eucalyptus centenaires sont défigurés par une pelleteuse.
Maudits asphaltes.
jeudi 24 septembre 2009
Septembre
Une fois que la mer perd le contact avec la côte, elle perd aussi son relief.
Ces jours-ci, le trait qui la sépare du ciel est droit
A faire peur. Subitement, j'ai l'âge des Antiques: la terre est plate autant qu'elle peut l'être.
Les bateaux qui
Y passent
enlèvent à peine ce que j'ai devant les yeux: un mur gris-bleu sombre, où la nuit se couche avant la nuit, et la crête
Aussi droite
Qu'une lame,
Découpant à même hauteur clochet et minaret.
Ces jours-ci, le trait qui la sépare du ciel est droit
A faire peur. Subitement, j'ai l'âge des Antiques: la terre est plate autant qu'elle peut l'être.
Les bateaux qui
Y passent
enlèvent à peine ce que j'ai devant les yeux: un mur gris-bleu sombre, où la nuit se couche avant la nuit, et la crête
Aussi droite
Qu'une lame,
Découpant à même hauteur clochet et minaret.
vendredi 18 septembre 2009
94
Comme dans les films. Après avoir vu le film et convaincue que je suis folle -un être humain en parfaite santé donc-, je brûle les quelques malheureux dollars de ma poche, je secoue ma maison, un vulgaire pantalon retourné avant de passer en machine, et je regarde d'un oeil affectueux ce qui pèse le moins lourd. Je laisse tout le reste et ne circule plus que par bateau. Les autres courent après les nouvelles choses, je viens de choisir les vieux machins oubliés. sans tambour ni trompette.
Pour Carla H
jeudi 17 septembre 2009
Théâtre Liceu

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mercredi 16 septembre 2009
93-

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mardi 15 septembre 2009
Chien perdu avec collier (rouge)

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lundi 14 septembre 2009
"I had a dream..."

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vendredi 11 septembre 2009
lundi 7 septembre 2009
92-Regard de rue

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vendredi 4 septembre 2009
Les baigneurs
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jeudi 3 septembre 2009

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mercredi 2 septembre 2009

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mardi 1 septembre 2009
90
marteautêtemépris
colèreragevent
et puis
sourireeausel
mais
malaisesilencemasque
toujours ces masques
il faut partir
colèreragevent
et puis
sourireeausel
mais
malaisesilencemasque
toujours ces masques
il faut partir

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lundi 31 août 2009
Essence

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vendredi 28 août 2009
Textille 4
J'étais derrière le comptoir, comme d'habitude. Je prenais une commande. Et puis c'est tombé. Maintenant, à chaque fois que je décroche, le bic bleu bon marché dans ma main est un bic. Tout a un nom, une forme, un goût. Je ne sais pas ce que c'est, mais aujourd'hui, c'est un poids horrible sur mes épaules.
Ma vie a un nom.
Ma vie a un nom.
dimanche 23 août 2009
Textille 3
Sur la terrasse haute en plein air, j'ai appuyé quelques coussins pour regarder la mer entrer dans le port. La rembarde, alors que j'étais arrivée
à
la page 38,
a à
peine tremblé quand j'étais déjà en train de tomber. J'ai eu le temps de me dire que j'y avais pensé souvent,
à
cette chute.
Les oreilles sourdes. Plus verticale que les arbres.
Quand j'ai ouvert les yeux, mon corps était sur un vieux matelas qui sentait le chat.
à
la page 38,
a à
peine tremblé quand j'étais déjà en train de tomber. J'ai eu le temps de me dire que j'y avais pensé souvent,
à
cette chute.
Les oreilles sourdes. Plus verticale que les arbres.
Quand j'ai ouvert les yeux, mon corps était sur un vieux matelas qui sentait le chat.
vendredi 21 août 2009
jeudi 20 août 2009
mercredi 19 août 2009
mardi 18 août 2009
vendredi 14 août 2009
Textille 2
Mon père est mort d'une crise cardiaque dans son lit. J'ai 40 ans, une femme, un premier enfant, tout juste quelques mois. J'ai tellement peur que j'ai renvoyé mon associé pour une broutille. Je n'ai plus à travailler. Je porte ses vêtements un peu trop grands.
jeudi 13 août 2009
Textille 1
Depuis que j’ai rêvé que ma fille fumait nue et que j’en ai été
profondément choquée, je me bats, avec peu d’ardeur, avec la jalousie
qu’elle a réveillée.
Pour L
Pour David R
profondément choquée, je me bats, avec peu d’ardeur, avec la jalousie
qu’elle a réveillée.
Pour L
Pour David R
mercredi 12 août 2009
mardi 11 août 2009
lundi 10 août 2009
vendredi 7 août 2009
jeudi 6 août 2009
82
il y a des photos que je te decris quand tu n'es pas avec moi pour les prendre. je te connais, par principe, tu ne l'aurais pas prise.
ecoute:
il est sous des arbres, il dort sur le cote, je ne vois pas son visage. son bras a la verticale tient une petite radio salie qui joue de la musique de mauvais dancefloor.
il a tout installe la: la planche de bois, moitie sur la margelle, moitie sur des caisses, des bouts de pilotis. une bouteille de soda, orange.
il est la pour longtemps, sous ces arbres, jusqu'a ce que la pluie le chasse.
je t'ecris vite, sans accent, d'un clavier qui cliquete pour ne rien dire.
ecoute:
il est sous des arbres, il dort sur le cote, je ne vois pas son visage. son bras a la verticale tient une petite radio salie qui joue de la musique de mauvais dancefloor.
il a tout installe la: la planche de bois, moitie sur la margelle, moitie sur des caisses, des bouts de pilotis. une bouteille de soda, orange.
il est la pour longtemps, sous ces arbres, jusqu'a ce que la pluie le chasse.
je t'ecris vite, sans accent, d'un clavier qui cliquete pour ne rien dire.
mercredi 5 août 2009
mardi 4 août 2009
lundi 3 août 2009
vendredi 31 juillet 2009
mardi 21 juillet 2009
mercredi 15 juillet 2009
79
Quand je respire, que je suis une respirante, je ne sais plus très bien à quoi écrire me sert.
Des milliers de mots se cognent entre mes os, l'air qui entre les dilue ensemble dans une grande joie pleine de vent, de hochements d'arbres, de lumières et leurs coucous - à moins que ce ne soit les hirondelles qui coupent le ciel du campus de l'Université américaine.
Je regarde certains vivre de leur colère, comme d'un salaire.
Et je ne tiens plus à être payée, moi.
Des milliers de mots se cognent entre mes os, l'air qui entre les dilue ensemble dans une grande joie pleine de vent, de hochements d'arbres, de lumières et leurs coucous - à moins que ce ne soit les hirondelles qui coupent le ciel du campus de l'Université américaine.
Je regarde certains vivre de leur colère, comme d'un salaire.
Et je ne tiens plus à être payée, moi.
lundi 29 juin 2009
jeudi 25 juin 2009
76
Je ne me souviens pas des livres que je lis, puis que j’ai lus. En fait, en arrivant à la dixième page avant la fin de De la boxe, je pense déjà au prochain livre. Je le connais, même si souvent je change d’avis à la dernière minute, celle qui ouvre le livre sur la première page, la première phrase, happée comme quelque chose de sucré que l’intérieur de ma bouche a longtemps attendu. Comme un manque qui se calme.
Des années entières, j’ai acheté des livres comme d’autres achètent des briques pour se faire une enceinte autour de leur maison. Ici, la maison c’était moi. Je construisais des murs entre la réalité – « Tu ne vas pas me faire croire que tu vas tous les lire ! Va étudier maintenant », disait la voix sans chair –, et ma réalité. Je sais aujourd’hui que cette réalité que je bichonnais comme un chef-d’œuvre m’a poussé droit vers mes élans de suicide.
Je n’ai rien fait croire, j’ai été adorablement docile à la voix aux talons qui font sursauter le faux parquet. Good for nothing, écrit sur une trousse de lycée. Et mes livres qui m’attendaient.
Il y a quelques mois, je suis revenue dans la chambre-bibliothèque que j’occupais à Paris jusqu’à l’université. Le poids des livres et les déplacements en avion donnent une équation perverse, celle du tri. J’ai donc trié ceux qui partaient avec moi et ceux qui attendraient un autre voyage, d’autres voyageurs.
Je viens d’achever une série de gestes qui met un point final à l’acte initial des livres-briques. À la juste hauteur de mes yeux, treize tranches, enfin visibles, un peu jaunies que le cœur s’en serre après tout ce foutu temps, achetées avec la passion de 1991, 1987 peut-être. L’année de la fin de la guerre civile, Cyrille m’avait appris à écrire mon nom comme les taggeurs du métro. Bains de mer, qui m’attend dans quelques minutes, est signé avec des lettres qui ressemblent toutes à des triangles.
Des années entières, j’ai acheté des livres comme d’autres achètent des briques pour se faire une enceinte autour de leur maison. Ici, la maison c’était moi. Je construisais des murs entre la réalité – « Tu ne vas pas me faire croire que tu vas tous les lire ! Va étudier maintenant », disait la voix sans chair –, et ma réalité. Je sais aujourd’hui que cette réalité que je bichonnais comme un chef-d’œuvre m’a poussé droit vers mes élans de suicide.
Je n’ai rien fait croire, j’ai été adorablement docile à la voix aux talons qui font sursauter le faux parquet. Good for nothing, écrit sur une trousse de lycée. Et mes livres qui m’attendaient.
Il y a quelques mois, je suis revenue dans la chambre-bibliothèque que j’occupais à Paris jusqu’à l’université. Le poids des livres et les déplacements en avion donnent une équation perverse, celle du tri. J’ai donc trié ceux qui partaient avec moi et ceux qui attendraient un autre voyage, d’autres voyageurs.
Je viens d’achever une série de gestes qui met un point final à l’acte initial des livres-briques. À la juste hauteur de mes yeux, treize tranches, enfin visibles, un peu jaunies que le cœur s’en serre après tout ce foutu temps, achetées avec la passion de 1991, 1987 peut-être. L’année de la fin de la guerre civile, Cyrille m’avait appris à écrire mon nom comme les taggeurs du métro. Bains de mer, qui m’attend dans quelques minutes, est signé avec des lettres qui ressemblent toutes à des triangles.
vendredi 19 juin 2009
mardi 9 juin 2009
samedi 6 juin 2009
vendredi 5 juin 2009
mercredi 6 mai 2009
mardi 5 mai 2009
lundi 4 mai 2009
57
S'il n'y avait qu'un seul instant à supprimer
Ce serait celui-là
Quand les mots sont loin des racines
Je me suis souvenue de ta paupière, celle
Sous l'os
Encore plus fine
Couverte de sable
Ce serait celui-là
Quand les mots sont loin des racines
Je me suis souvenue de ta paupière, celle
Sous l'os
Encore plus fine
Couverte de sable
jeudi 30 avril 2009
mardi 28 avril 2009
53
Je sens
Entre deux pulsations
Tes cils
Battre
Sur mon cou
Petit rateau
Et regarde
Ce qu'il m'arrive
Entre deux pulsations
Tes cils
Battre
Sur mon cou
Petit rateau
Et regarde
Ce qu'il m'arrive
Pour L
lundi 27 avril 2009
vendredi 24 avril 2009
jeudi 23 avril 2009
mercredi 22 avril 2009
mardi 21 avril 2009
lundi 20 avril 2009
vendredi 27 mars 2009
jeudi 26 mars 2009
lundi 23 mars 2009
40
Je voyage
Comme c'est la première fois
Je choisis le Caucase
Formidable boîte à bazar de toutes les lectures possibles
Comme c'est la première fois
Je choisis le Caucase
Formidable boîte à bazar de toutes les lectures possibles
vendredi 20 mars 2009
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